évasion

Une évasion

Dans ces lignes, nous allons expliquer un tour de magie très connu réalisé avec un sac, une évasion célèbre.

Le sac utilisé dans ce tour de magie n'est pas préparé à l'avance. Il est en satinette mince et résistante, comportant aussi peu de coutures que possible, étant formé d'une seule pièce de tissu pliée en deux. Un deuxième sac, identique au premier, est soigneusement plié pour tenir peu de place sous les vêtements du sujet. Celui-ci doit pouvoir s'en emparer rapidement au moment critique, en le saisissant par son ouverture. Cette ouverture doit donc être facilement accessible et facile à trouver sans hésitation.

Le sac pour malle

Dès que le sujet est entré dans le premier sac, seul visible et connu du public, il se débarrasse rapidement de ses chaînes (de la manière classique) et s'empare secrètement du deuxième sac, dans lequel il introduit la chaîne, le cadenas et le bracelet. Ensuite, il replie l'ouverture de ce deuxième sac et la maintient fermée contre lui, tandis qu'il laisse tomber à ses pieds, dans le premier sac, tous les autres objets introduits à ce moment-là.

Voici maintenant le moment critique que le magicien doit avoir répété à l'avance. Il saisit l'ouverture du sac extérieur et la ferme en la pliant en accordéon tous les 10 centimètres environ. Cette opération doit être effectuée très soigneusement, en veillant à ce que les bords soient tous au même niveau dans chaque pli. Au moment où le magicien termine de fermer l'ouverture, le sujet passe subrepticement de l'intérieur la boucle du deuxième sac, qu'il saisit et fait légèrement dépasser du premier sac. La main droite, entourant les deux sacs, dissimule la supercherie en cachant les bords du sac extérieur et en laissant dépasser par le haut le bord du sac intérieur. Aux yeux des spectateurs, la partie qui dépasse de la main du magicien semble être la continuité du sac extérieur, seul visible.

Une astuce pour spectacle d'évasion

Dans ce tour de magie, le magicien prend maintenant une bande de toile, une bande de pansement roulée fait parfaitement l'affaire, et il entoure le joint jusqu'alors caché par sa main droite. Voici comment cette opération doit être réalisée : il tient le joint (qui, rappelons-le, doit être très rectiligne si l'on a soigneusement plié l'ouverture du sac extérieur) sous la main droite. Avec le pouce et l'index de cette même main, il pince l'extrémité de la bande de toile, comme le ferait un artiste. Avec la main gauche, il enroule la bande très serrée, juste sous la main droite et en remontant, de manière à ce que la bande vienne cacher le joint au fur et à mesure que la main droite l'abandonne. En deux ou trois tours, le joint doit être complètement caché. Il faut serrer très fort et nouer la bande, dont seule une petite partie a été utilisée, puis laisser le reste se dérouler naturellement au sol, mesurant environ 3 ou 4 mètres de long. Toutes ces opérations ne durent que quelques secondes, sans précipitation, mais comme elles constituent la clé du tour, nous les avons décrites très minutieusement.

Le magicien et les cachets

Le magicien appose les cachets sur la bande, aux nœuds naturellement, en faisant remarquer négligemment que l’on utilise de la toile au lieu de ficelle pour faciliter l’apposition de ces cachets sans trop abîmer le sac. On approche ensuite la chaise portant les instruments de musique et on ferme la cabine, en veillant à ce qu’un des spectateurs tienne l’extrémité libre de la longue bande que l’on fait passer par-dessus le paravent avant.

Aussitôt la cabine fermée, le sujet se libère en saisissant et en tirant violemment, d'une main, à travers le tissu du sac extérieur, l’extrémité du sac intérieur qui dépasse au-dehors, loin du joint, et de l’autre main, il tire sur le haut du sac extérieur, juste sous le joint.

Le tour sur scène truquée

Si le magicien dans ce tour de magie opère sur une scène truquée, le sujet s’échappe immédiatement par une trappe et est remplacé dans la cabine par un assistant qui fait les bruits et autres facéties (comme le lancement d’objets par-dessus bord) jusqu’à ce que le sujet ait eu le temps d’arriver dans la salle. À ce moment, l’assistant se retire à son tour par la trappe en emportant le premier sac devenu libre, et laissant le deuxième sac toujours attaché à la bande de toile. Il tire le coup de revolver final à l’aide d’un autre revolver, depuis les coulisses.

Même sans trappe, il est généralement possible d’opérer de la même façon, en veillant à placer la cabine contre un rideau qui forme un fond sous lequel le sujet peut s’échapper. Il est à noter que si l’on opère sur une estrade sans galeries dans la salle, on peut ouvrir le paravent arrière sans que le public s’en aperçoive. Dans ce cas, il est nécessaire de faire asseoir les membres du comité de surveillance qui se trouvent sur l’estrade. On peut également, si besoin, supprimer le paravent du fond.

Sac pour magie

Dans les cas où l’escapade serait vraiment impossible, le sujet se contenterait de produire les bruits et de lancer des objets, tout en cachant le premier sac avant de tirer le coup de revolver final.

Lors de l’exécution du tour de magie, le summum de la perfection consiste à effectuer très posément et lentement l’opération délicate de la ligature du sac. Cela demande une bonne dose d’aplomb. Pour empêcher le comité d’entourer le magicien, celui-ci doit opérer dans une cabine étroite dont seul le devant est ouvert. En demandant poliment aux membres du comité de ne pas gêner la vue des spectateurs, le comité de contrôle se retrouve en réalité incapable de contrôler quoi que ce soit.