Une explication facile à suivre

Le magicien appose les cachets sur la bande, aux nouds naturellement, en faisant remarquer négligemment que l'on emploie de la toile au lieu de ficelle pour faciliter l'apposition de ces cachets sans trop abîmer le sac, On approche maintenant la chaise portant les instruments de musique et on ferme la cabine en ayant soin de faire tenir par un des spectateurs l'extrémité libre de la longue bande que l'on fait passer pardessus le paravent du devant.

Aussitôt la cabine fermée, le sujet se libère en saisissant et tirant violemment, d'une main, à travers le tissu du sac extérieur et loin du joint l'extrémité du sac intérieur qui dépasse au dehors et de l'autre main, le haut du sac extérieur, juste sous le joint.

Si le magicien dans ce tour de magie opère sur une scène truquée, le sujet s'échappe immédiatement par une trappe et est remplacé dans la cabine par un servant qui fait les bruits et autres facéties (lancement d'objets par-dessus bord) jusqu'a ce que le sujet ait eu le temps d'arriver dans la salle. A ce moment, le servant se retire à son tour par la trappe en emportant le premier sac devenu libre et laissant le deuxième sac toujours attaché a la bande de toile. Il tire le coup de revolver final à l'aide d'un autre revolver, dans la coulisse.
Même sans trappe, il est généralement possible d'opérer comme ci-dessus, en ayant soin de placer la cabine contre un rideau formant fond et sous lequel le sujet peut s'échapper. Il est a remarquer que si l'on opère sur une estrade et qu'il n'y a pas de galeries dans la salle, on peut ouvrir le paravent arrière sans que le public puisse s'en apercevoir. Il est alors nécessaire de faire asseoir les membres du comité de surveillance qui se trouvent sur l'estrade. On peut aussi a la rigueur supprimer le paravent du fond.

sac pour magie

Dans les cas ou l'escapade serait vraiment impossible, le sujet se contenterait de faire lui-même les bruits et lancements d'objets et de cacher le premier sac avant de tirer le coup de revolver final.

Dans l'exécution du tour de magie, le summum de la perfection consiste en tous cas à faire très posément et lentement l'opération délicate de la ligature du sac. Il faut pour cela une bonne dose d'aplomb. Pour empêcher le comité d'entourer le magicien il doit opérer dans l'étroite cabine dont le devant seul est ouvert et comme il prie poliment les membres du Comité de ne pas gêner la vue des spectateurs de la salle, le comité de contrôle ne peut en réalité rien contrôler du tout.